La cascade du Pissieu

Les asarets étaient bien au RV!

L’asaret est la vedette de la balade à la cascade du Pissieu car c’est l’un des seuls endroits de la région où on en trouve. C’est l’experte botaniste Suzanne Puget qui avait expliqué lors d’une première rando en 2011 comment les repérer (photos 1-2), dans le sol calcaire sous les hêtres, souvent confondus avec les cyclamens aux feuilles ressemblantes et poussant aux mêmes endroits. Et comment découvrir la fleur en grattant sous les feuilles. Suzanne et Guy nous ont accompagnés en pensée tout au long de la journée.

C’était la récompense des 23 participant(e)s, regroupés au départ de la base de loisirs de Lescheraines venus en 4 voitures de Sevrier (18), 1 directement d’Annecy (4) et 1 “extérieure” (1) + 1 randonneuse qui a rejoint le groupe sur le parcours.

 

En partant depuis le parking de la base de loisirs de Lescheraines (photo 3), le groupe remonte le Chéran le long des plans d’eau et des îles, avec la Dent de Rossanaz en premier plan et au loin l’Arcalod (photo 4). Le Chéran, récemment labellisée rivière sauvage, offre ici un parcours de pêche prendre et relâche. Après 45’ le long des plans d’eau, le parcours remonte le Nant d’Aillon en 30’ par un chemin en bordure de forêt (photos 5-6), au bord duquel poussent quelques asarets (photos 7-8). Le chemin passe devant le Martinet et mène après 1h15’ de marche tranquille, en sous-bois aux couleurs d’automne, jusqu’à la cascade du Pissieu qui se jette dans le Nant d’Aillon. Le débit est bien maigre mais le site baigné de soleil entre les branches est propice à la pause (photos 9-10). Une éclaireuse est montée vérifier que la source qui jaillit en résurgence d’une grotte ne mérite pas l’effort et le risque d’y monter hors sentier. “La source du Pissieu est l'exutoire du système karstique du plateau calcaire du Margériaz. C'est toute l'eau tombée dans les gouffres du plateau qui ressort ici pour se jeter dans le Nant d'Aillon.” La cascade est “l'un des géosites remarquables ayant valu au Parc des Bauges de recevoir le label Geopark de l'Unesco”.

 

Au retour le groupe s’arrête au Martinet, et certaines y font quelques achats (photo 11) : “Le hameau du Martinet est une ancienne fabrique de fer, ayant fonctionné jusqu'au XIXe siècle, qui comportait un fourneau, un martinet, une forge et une taillanderie. Cette industrie des clouteries des Bauges avait été créée par les bénédictins de Bellevaux et les chartreux d'Aillon. On voit encore le bief qui apportait l'eau au martinet. Le Martinet est revitalisé depuis 2013 par une ferme avec un troupeau de 200 chèvres, produisant fromage (spécialité gruyère de chèvre) et articles en laine mohair“ (note : aujourd’hui 120 chèvres à lait + 50 chèvres à laine – plus exactement poil à mohair).

On rejoint le Chéran au point de confluence du Nant d’Aillon (photo 12), avec le Julioz en arrière-plan. Puis on longe le Chéran sur la digue issue des travaux de réhabilitation des rives du torrent, qui le sépare des plans d’eau (photos 13-14-15). Le retour entre le bruissement du Chéran d’un côté, et la tranquillité du plan d’eau de l’autre (photo 16), est toujours féérique, comme les reflets de la dent de Rossanaz (photo 16) et des couleurs d’automne (photo 17).

 

1h15’ de marche paisible à l’aller, 1h15’ au retour, 20’ d’arrêts à la cascade et au Martinet, soit 2h50’ de sortie facile sans dénivelée.

Merci au serre-file qui a veillé sur son troupeau sans perte.

 

Alain De

 

PS :

Pour tout savoir sur l’asaret, cliquer https://fr.wikipedia.org/wiki/Asaret_d%27Europe. Il y est précisé que c’est une aristolochiacée à mauvaise odeur. L’asaret est le remède pour éliminer les excès, puisqu’il tire son nom (du grec) de la nausée, lié à l'usage qu'en faisaient autrefois les ivrognes après leurs excès pour dissiper leur ivresse ; la plante a en effet des propriétés vomitives