Le milieu enneigé nécessite une expérience et une approche particulière. Les principaux facteurs qu'il faut gérer par rapport à un parcours d'été sont:
- le froid donc l'équipement
- l'instabilité du manteau neigeux
- la météo
- la progression sur un parcours enneigé
- le 'timing' de la randonnée compte tenu de la plus faible durée du jour
Un onglet est dédié dans cette page sécurité aux pathologies liées au froid.
En ce qui concerne l'équipement:
Bonnet, gants (plutôt des moufles) et lunettes de soleil (niveau 3 mini) sont indispensables.
Il vaut mieux plusieurs sous pulls fins qu'un gros pull. Plus il y a de couches meilleure est l'isolation.
Il est bon d'avoir des gants de soie pour mettre sous les moufles en cas de grand froid. C'est plus confortable pour la 1 ere demi heure, ensuite en marchant les extrémités se réchauffent.
Les chaussures de randonnée d'été ne conviennent pas, pas assez isolantes et pas assez étanches et peu adaptées aux raquettes. Par contre les chaussures d'hiver sont généralement utilisables l'été, en tout cas dès la moyenne altitude en dessous elles seront trop chaudes.
C'est un critère déterminant pour la décision en matière de trajet et recommandations à suivre.
Le sujet est trop vaste pour le traiter dans un chapitre. Envisageons ici deux situations.
1- la randonnée est une initiative individuelle
- Si vous avez peu d'expérience, emprunter les parcours balisés raquette
- S'informer de la situation locale et des conditions météo METEO MONTAGNE ALPES DU NORD Risques d'avalanche par Météo-France
- Préparer l'itinéraire en utilisant la carte des pentes publié par IGN sur le Géoportail Visualisation cartographique - Géoportail (geoportail.gouv.fr)
2- La randonnée est inscrite au programme du club.
La randonnée est préparée par un animateur au regard de tous les critères de sécurité liés au milieu enneigé.
Cela signifie reconnaissance de l'accès au site et du parcours, évaluation de la qualité du manteau neigeux à partir des informations officielles et décision de l'obligation éventuelle du port d'un DVA (détecteur de victime d'avalanche) ainsi que pelle et sonde.
Le site indiqué plus haut donne les informations essentielles sur les conditions du moment. Il permet aussi de suivre l'évolution du manteau neigeux au cours de l'hiver. Une mauvaise accroche des les premières neiges peut entraîner une moins bonne stabilité pour les mois suivants.
En hiver les jours sont courts et une progression ralentie par de mauvaise conditions peut conduire à une situation délicate.
Un parcours hivernal enneigé recouvre potentiellement des situations très différentes.
Parcours verglacé:
Depuis quelques années l'usage des crampons forestiers s'est répandu dans le milieu de la randonnée. C'est très efficace avec quelques défauts pour certains modèles (voir chapitre Infos pratiques).
Parcours enneigé:
On doit envisager 2 situation radicalement différentes: la trace est faite ou elle ne l'est pas.
Si elle est faite, la progression est facile et on peut compter sur une vitesse moyenne d'environ 2 km/h
Si elle n'est pas faite, (on parle ici d'une épaisseur de la dernière couche supérieure à 30 cm) il y a 2 cas
1- c'est une neige poudreuse, c'est le cas le moins pénible
2- c'est une neige ancienne 'croutée', cela oblige souvent à un mouvement en 2 temps qui sera rapidement fatigant.
Il faut retenir que si la trace doit être faite, le temps de parcours risque d'être multiplié par deux, et encore, si l'on arrive au bout !.
Il faudra suffisamment de personnes pour se relayer sinon la tâche sera épuisante.
En hiver avec un soleil qui disparaît dès 16h, il n' y a pas beaucoup de marge en cas de progression moins rapide que prévu. Cela peut amener à prendre une décision de renoncement notamment si l'on prévoyait de faire une boucle. Si on est en retard avant d'arriver au point milieu, il vaut mieux revenir par le même chemin on est au moins certain de la nature du parcours et éviter ainsi une situation inattendue.