Les Randonnées Savoyardes 74320 Sevrier Environs de Vallouise-Parc des Ecrins du 23 au 27 juin 2014
LUNDI 23 (Départ, Cols du Télégraphe, du Lautaret, du Galibier, Vallouise, Aile Froide, Bosse de Clapousse, installation au Gîte)
Beau temps. Voici le grand jour venu ! Rassemblement de nos 16 randonneurs savoyards chez « Michou » à St Jo pour un départ à 7 h tapantes vers la grande aventure « valllouisienne ».Après 2 heures environ de route nous faisons un arrêt café au col du télégraphe par un temps splendide puis reprenons la route par le col du Galibier avec ses paysages grandioses et enfin descente par le col du Lautaret vers Briançon puis Valllouise.
Un arrêt rapide au gîte la Blanche » à 11h15 pour déposer les bagages et nous voilà prêts pour attaquer la première balade prévue à la Bosse de Clapousse au départ d’Aile Froide (1514 m) .A 11h30 nous commençons notre ascension vers cette fameuse bosse le long d’un torrent qui zigzague sous les mélèzes et les aulnes .Le sentier s’élève tranquillement au début puis la déclivité en lacets devient plus accentuée et s’agrémente de quelques raidillons .La générosité de la nature nous permet de nous protéger de la chaleur à l’ombre des mélèzes jalonnant le parcours. La flore très présente et variée nous offre un spectacle permanent ; rhododendrons, gentianes, joubarbes, rhapontiques …inondent le sol d’une multitude de couleurs à faire pâlir Adam et Eve dans le jardin d’Eden.
Le paysage offert par la nature compense largement la fatigue du voyage et de la montée sous la chaleur et c’est ainsi que nous atteignons la « bosse » au bout de 2h30 de montée et 675m de dénivelée. Une petite collation tardive et nous voilà derrière nos jumelles en train d’observer les chamois gambadant sur les névés. Un dernier regard pour admirer les contreforts du Pelvoux (3932m), le Pic sans nom (3914m),le vallon de Clapousse et la Pointe Rascrouset (3082m) avant la descente d’une heure trente qui nous ramènera aux voitures .
Arrivés au gîte « la Blanche », installation et douche rafraichissante puis débriefing autour d’un apéro bien mérité dans le jardin potager du gîte .Le dîner servi à 19h30 nous permet d’apprécier une cuisine savoureuse, fine et consistante dont nous nous régalerons tout au long du séjour.
Ce sont les yeux lourds dans l’attente d’un sommeil réparateur que certains fileront au lit de suite après le repas , d’autres, « bridgeurs » entameront une petite partie et enfin quelques-uns se défouleront sur les jeux en bois à notre disposition dans un délire de cris et de fous rires.
Jean Claude ST
MARDI 24 Du pré de madame Carle au refuge Tuckett en ligne.
Beau temps. Réveil à 7h. Petit déj. A 7h30 et à 8h30 départ vers Aile Froide pour acheter quelques nourritures. Les beaux nuages blancs soulignent les sommets. Route étroite mais superbe jusqu’au Pré de Madame Carle 1875m. Somptueux Pelvoux à gauche, sombre face sud des Ecrins entre glacier noir et glacier blanc à droite. Belle cascade de séracs d’où jaillit le torrent du Glacier Blanc futur torrent St Pierre.Dix d’entre nous montent au refuge où ils piqueniquent. Les autres partagent leur repas avec les choucas au départ du torrent. Pot de l’amitié au refuge Cézanne du pré de madame Carle. Super repas du soir et après quelques jeux nous rejoignons nos chambres…..(bien pour les couples avec salle de bain, les chambres à trois sont un peu petites
A propos de Madame Carle : ( Louise Carle était volage, son mari assoiffa sa mule qui se précipita vers le torrent St Pierre désarçonnant sa cavalière dans les eaux tumultueuses où elle se noya . Une autre version de Françoise C. semble plus véridique : Antoine Carle son mari décède et laisse à sa femme, Louise Seyrène, la lourde charge d’élever seule leurs dix enfants et de gérer un vaste patrimoine foncier en Vallouise. Dame Carle mène sa tache avec sérieux et succès, faisant l’admiration des gens du pays… )
MERCREDI 25 Deux sorties : PUY ST VINCENT et refuge des BANS . Cérémonie en fin d’après- midi à Vallouise de la 1ere ascension de la Barre des ECRINS.
Temps incertain puis soleil après quelques gouttes
a)Puy ST Vincent . Après les émotions de la veille sur les sentiers rocailleux et vertigineux du refuge de Tuckett, Françoise C. propose une variante pour la journée du mercredi ,permettant ainsi à ceux qui le souhaitent de faire une journée « plus reposante » .C’est ainsi que 7 « randonneurs savoyards » sous la conduite experte de Françoise C. et Jean Paul C. se dirigèrent vers les sommets de la station de Puy St Vincent .Après avoir traversé quelques hameaux typiques ,nous passons devant les abominables immeubles modernes construits dans la station pour nous rendre plus haut en direction « le col de la Pousterle ».C’est à une altitude de 1800 m. que nous stationnons pour nous diriger à pied vers la tête d’Oreac par un sentier offrant un paysage bucolique à travers les forêts de mélèze et découvrant un panorama à 360° sur les plus beaux sommets du massif comme le Pelvoux et la vallée de la Durance. Nous profiterons de la quiétude des lieux pour admirer sans modération les milliers de fleurs que nous offre cette nature sauvage: des cinéraires en passant par les rhododendrons, les bleuets, digitales, lis …un vrai jardin botanique dont je laisse le soin aux connaisseurs de lister tous les noms savants de ces innombrables variétés de fleurs aux mille couleurs.
C’est dans cet environnement propice à la méditation tel J.J Rousseau et ses rêveries du promeneur solitaire que nous nous ressourcerons pour affronter le lendemain la longue ascension des 1032 m de dénivelée du sentier menant au lac de Palluel.
Après 3 heures de marche, la fringale tenaillant nos randonneurs, nous faisons halte dans une sympathique auberge pour déguster un repas savoureux (arrosé d’un bon vin…) ; occasion nous étant donnée de discuter avec les patrons et échanger ainsi des informations sur la vie locale.
Bernadette St.
b) Refuge des Bans A partir de l’église de Vallouise passer devant la boulangerie et prendre la petite route pour atteindre aisément le parking d’Entre les Aygues à 1610m point de départ de la rando. Quelques gouttes à mi- parcours nous incitent à sortir les k-ways, puis le temps se dégage et nous permet d’admirer fleurs, moult cascades et vues panoramiques. (Torrents des Bans, de Sellar issu du glacier conduisant droit à l’ouest vers le Valgaudemar. Sommets des Bans 3669m à droite et pic Bonvoisin 3480m à gauche).Nous sommes accueillis sur la terrasse du refuge des Bans 2083m par trois générations Stéphane, son père et Agathe sa fille de deux ans. Repas très convivial autour de la soupe aux orties et beignets de chénopodes et d’un kir au génépi.
Descente d’un dénivelé de 475m à Entre les Aygues puis au bercail la Blanche par la route qui a été goudronnée dans la journée. La boulangère avait indiqué qu’il y aurait des travaux alors pour les éviter…..
Nicole et Jacques
c) Cérémonie à Vallouise Tout l’été la région fêtera la traversée des ECRINS par Whymper et ses quatre compagnons le 25 juin 1864. ( à noter qu’ils ont fait crépiter un feu de nuit sur le glacier. Au dessus d’eux les aiguilles de Bonne Pierre apparaissent à une prodigieuse hauteur…) Vallouise participe à sa manière à cette commémoration par une fête de village avec inauguration d’un chalet « souvenir » et accueil d’une cordée qui vient de refaire la course historique, dans des conditions similaires, avec les vêtements d’époque (une seule femme et en robe !) ! Les seize Randonneurs Savoyards sont là….pour partager les souvenirs de guides « retraités » et pour…..trinquer sur des airs de jazz manouche….
JEUDI 26 Le Lac PALLUEL dans la zone centrale du parc national des ECRINS
Montée 1031m en 4h
Les conditions météos sont bonnes et l’itinéraire étudié. Départ à 8h15 Du gîte La Blanche, dont entre parenthèses, nous apprécions l’extrême gentillesse de nos hôtes. Nous remontons la belle vallée de Fressinières où l’agriculture est encore bien présente. Au fond de cette vallée nous atteignons le parking des cascades à 1440 m. Un sentier de terrain souple, équipé de marches et de barrières de sécurité en bois, nous mène au dessous du village vaudois de Dormillouse perché à 1730m. Si vous voulez en savoir plus sur ce village vous inscrivez Dormillouse sur Google. Nous laissons le chemin du village à droite et filons à gauche vers notre lac.Et là, nous sommes en admiration devant une cascade éclaboussante. 500m plus haut à une intersection, un panneau indique la direction des lacs Palluel et Faravel. Nous montons alors, dans une belle forêt de mélèzes (Bois de Dormillouse) pendant une heure et abordons un autre lieu avec de magnifiques bosquets de rhododendrons en fleurs en cette fin juin. Une autre bifurcation nous indique la cabane Palluel sur un terrain plat à 2194m, où nous trouvons un peu d’eau fraîche dans un bassin de pierre et la cabane habitée mais fermée. Nous poursuivons par une grimpette assez soutenue, assortie de rochers et de quelques névés. Nous franchissons le torrent Palluel. Passage obligé qui nous oblige à faire plusieurs sauts ou longues enjambées que nos 16 marcheurs ont parfaitement gérés Nous voilà au Grand Pinier (3117m) où nous découvrons le lac Palluel à 2472m, sauvage, encore un peu gelé. L’air est frais et ensoleillé et nous pique-niquons après 4 heures de marche et 1035 m de dénivelé.
Nous rejoignons en ligne Dormillouse ce village vaudois du bout du monde. Nous nous désaltérons à la terrasse à la terrasse du bar-restaurant-gîte qui autrefois était l’école…. Il ne reste que deux habitants à l’année. Ils racontent sur rendez vous l’histoire de ce site sauvé par le roi Louis Xll, mais ceci est un autre cheminement.
Françoise Cluzel
VENDREDI 27 Vers le lac de l’EYCHAUDA
Dernier jour, les voitures sont bourrées par les chauffeurs. 9h25 départ de la rando à Chambran 1719m en direction du lac. ( Ce lac a été dessiné et peint plusieurs fois par Laurent Guétal. Son tableau de 1886 est un des plus célèbres de l’école Dauphinoise. Son élève, Charles Bertier a peint « Le dégel du lac de l’Eychauda » en hommage à son maître.)
Météo idéale, paysages accueillants,ambiance détendue pour la dernière rando. A mi chemin, chalet du berger, Fabrice, puis nous croisons son troupeau de 1100 têtes. Admirons les cornes des beliers. Ils ont 10 ans et une espérance de vie de 14 ans. Les brebis n’ont pas de dents à la mâchoire inférieure et 8 en haut. A peu prés comme le berger ( 30 dedans et 2 dehors). De nombreux arrêts, les troupes sont moins motivés. Peut être à cause des 1100m de dénivelé de la veille….ça laisse des traces. A 11h30 rendez vous à la buvette du coin pour le repas de clôture de cette semaine dans le massif des Ecrins. Au menu omelettes baveuses…..
17h30 arrivée sans encombre à Saint Jorioz par Albertville via Grenoble. Que de bons souvenirs Nicole et Jacques
QUELQUES CHIFFRES :
Dénivellé sur 5 jours 3000m ; Temps de marche 22h
COMMENTAIRES :
Je vous remercie pour votre participation. Notamment Françoise Cluzel comme animatrice et Jean Claude qui a fait les papiers administratifs. Evidemment il aurait fallu classer ces randonnées en M. surtout le 2e jour. Bernadette et Jean Claude pensent à l’année prochaine et font des recherches. J’ai apprécié vos courriels au retour et notamment celui-ci : « Merci pour ce séjour mémorable , sportif, ensoleillé, en très bonne compagnie…Tout était parfait, à refaire. »
Sans oublier de rappeler le Barbecue chez Michou avant le départ. Jean B.