Dimanche 23 avril 2023
Nos 3 véhicules et leurs occupants se retrouvent bien comme prévu un peu avant 7h30 à l’aéroport de Meythet pour partir ensuite en colonne vers Genève, Lausanne, Berne, Bâle à Freiburg im
Breisgau, en Allemagne, où nous arrivons vers 11h30. Nous trouvons près du centre un parking et nous nous mettons en route pour une petite découverte de cette ville universitaire de 232000
habitants. Malgré les grandes destructions de la guerre 39/45, elle a été en grande partie reconstruite dans le style antérieur. Seule la Cathédrale n’avait pas été touchée par les
bombardements..
Nous trouvons malgré des tentatives infructueuses de réservations préalables une taverne accueillante qui nous permet de nous restaurer. Nous reprenons la route via la vallée de l’enfer (Höllental) et arrivons vers les 17h00 au centre de Schluchee pour une rapide reconnaissance, puis prenons nos quartiers à l’Hôtel « Hirschen » de Fischbach. Notre guide pour la semaine, Karlheinz Kandler, nous salue.
Lundi 24 avril 2023
Excursion à Rothaus
Nous sommes 10 à nous retrouver devant la mairie. Karlheinz, un ami d'Ulrich, notre guide pour la journée, et Jürgen Kaiser, le Maire de Schluchsee, qui va marcher avec nous.
En quittant le village, le maire nous montre un ruisseau dont le cours a été détourné par des castors. Ces derniers étant une espèce protégée, le ruisseau est donc définitivement détourné !
Au départ du sentier forestier, se trouve une croix en granit sur le bord du chemin. C'était un endroit dangereux pour les chariots tirés par des chevaux. Beaucoup d'accidents se sont produits, d'où la Croix.
Nous entamons notre randonnée par un beau et large chemin forestier.
Le vent souffle mais la forêt de mélèzes nous protège un peu. Il fait froid ( 1°C ressenti).
Karlheinz nous montre des sortes d'épingle ou bigoudis? placés sur le sommet des jeunes sapins pour éviter qu'ils soient mangés par les animaux de la forêt.
Nous prenons à droite un chemin de randonnée qui relie la Suède à l'Ombrie en Italie. On aperçoit de temps en temps des abris pour chasseurs, du genre Mirador (« Hochsitz », car les chasseurs peuvent y passer la journée assis à guetter les animaux).
Plus loin une croix en métal attire notre attention. Elle est là pour commémorer un étudiant qui faisait route vers l'université de Heidelberg et a été tué par des déserteurs. C'était au début du 19ème siècle.
Nous continuons à randonner dans cette magnifique forêt de mélèzes et de rochers couverts de mousse. Le soleil filtre à travers les arbres. Nous passons devant une chapelle qui a la particularité d'avoir la chaire et l'autel à l'extérieur pour accueillir plus de fidèles lors des pèlerinages annuels.
Nous arrivons ensuite à la brasserie Rothaus. Karlheinz nous fait la visite. C'est la plus grande brasserie de la Forêt Noire. Elle est située à 1000m d'altitude et 7 sources l'alimentent avec une eau très pure.
Usine très moderne et plein de chiffres plus impressionnants les uns que les autres, comme par exemple un remplissage de 5000 bouteilles à l'heure! de leur célèbre marque "Biergit Kraft"(« la Bière donne de la force »).
A la fin de la visite, nous dégustons une bière et un bretzel.
Nous nous installons sur des tables pour la pause repas.
Nous prenons ensuite le chemin du retour qui fait une boucle, quelques gouttes de pluie nous accompagnent par moment. Sous la protection de l’Esprit des Sources, nous prenons un sentier forestier étroit pour redescendre vers Schluchsee.
Brigitte et Alain
mardi 25 avril 2023
Région du Feldberg
Guides Roland Kern et Karlheinz
Pendant le petit-déjeuner, le petit crachin breton s’est transformé en neige et le paysage est devenu tout blanc… Quid de notre randonnée du jour au Feldberg, le point culminant de la Forêt Noire et du Bade-Wurtemberg ?
Le Maire de Schluchsee, Jürgen Kaiser, nous a rejoints au petit déjeuner pour nous saluer car il devait s’absent pour le reste de la semaine. Ulrich lui a remis quelques produits hauts-savoyards et, de la part du Maire de Sevrier, une photo de l’embarcadère de Sevrier… sous la neige
Pour ce deuxième jour de randonnée, nous avons deux animateurs : Karlheinz qui nous accompagne toute la semaine et Roland, natif de cette région du Feldberg où il a passé toute son enfance. Malgré cette petite neige matinale, ils décident de ne pas changer notre programme.
Après avoir laissé nos voitures à Altglashütten, à une dizaine de kms de Schluchsee, nous empruntons un sentier plat au milieu de la forêt avec une rivière, un lieu rêvé pour les castors que nous n’apercevrons pas, mais dont nous voyons le travail avec des barrages pour ralentir l’eau, et de nombreux arbres taillés en pointe de crayon avec leurs dents.
C’est bien échauffés après une heure de marche sur le plat, que nous pouvons attaquer l’ascension du Feldberg. Sur notre chemin, nous passons devant quelques maisons qui sont recouvertes de tavaillons plus utilisés en vertical sur les murs qu’en toiture.
La neige fraichement tombée ce matin donne aux sous-bois un aspect inhabituel, un vrai camaïeu entre le blanc de la neige et le vert des mousses et de la végétation printanière. Roland nous raconte qu’il a fait son primaire dans une classe unique, avec les enfants qui étaient sur ce massif. Ils pouvaient faire plusieurs kms tous les jours, y compris en hiver avec un enneigement bien plus important que celui qu’on connaît aujourd’hui.
Il est 12h15 ( ! ) quand nous arrivons au Raimartihofhof où il y a un hôtel-restaurant typique et à coté, une salle pour accueillir les randonneurs. Le sol est recouvert de copeaux de bois ; il y a une télé avec un écran d’au moins 2 mètres de large, des tables, des bancs, des frigos avec des planches de charcuterie, du fromage, des gâteaux, des boissons chaudes…et de la bière bien sûr ! Le paiement des consommations repose sur la confiance, mais on peut même payer par CB ! On tire du sac notre en-cas, car on s’est mis au rythme allemand : petit-déjeuner copieux, dîner conséquent avec une entrée, une soupe, un plat et un dessert, ce qui suppose un déjeuner léger avec juste quelques saucisses sèches recommandées par Ulrich.
Nous reprenons le chemin qui nous conduit à un petit lac – le Feldsee – qui fait penser par sa forme ronde à un lac volcanique sauf qu’il est entouré de montagnes et de forêts. Il est dans une réserve naturelle, et la forêt est préservée de toute intervention humaine afin d’en faire une forêt primaire.
Nous quittons le lac pour rejoindre Feldbergsteig. Les randonneurs retrouvent de la pente, et en cours de route nos animateurs nous montrent les restes d’un tremplin à ski du début du XXème siècle, bien entendu sans remontée mécanique dédiée ! C’est sur cette montagne que le ski alpin a été introduit et cela a été une première en Allemagne avant la Bavière, ce qui ne rendait pas peu fiers nos guides ! C’était à la fin du XIXème siècle et nous avons été heureux d’apprendre que le premier skieur alpin était français, même mieux, chamoniard ! Il s’agit de Raymond Pilet qui a fait l’ascension à ski du Feldberg le 8 février 1891. Roland nous montre aussi ce qui reste visible d’un tremplin de saut à ski qui maintenant est englouti par la végétation qui n’est plus en fonction depuis 1973.
Un peu plus haut, à 1200 mètres, la station de ski est confrontée aux problèmes de toutes les stations de moyenne montagne avec de moins en moins de neige. Il y a 14 remontées, des canons à neige et un équipement hôtelier impressionnant pour ne pas dire disproportionné par rapport au domaine skiable de 26 km de pistes.
Cette station est sans voitures, ce qui a conduit à construire un bâtiment de 5 ou 6 étages qui est un parking et à coté un autre bâtiment d’un seul niveau qui est…une Maison de la Nature !
Pour nous remettre de nos émotions et attaquer la descente, Roland nous sort de son sac une bouteille de kirsch ce qui nous réchauffe et va nous donner de l’élan pour la suite.
Sur le plateau, nous allons découvrir une grosse clinique construit par Caritas (le secours catholique allemand) dont une partie était l’école pour les enfants des hameaux des environs et qui maintenant fait penser à un sanatorium où on soigne en fait essentiellement les enfants et leurs mamans.
Au cours de cette descente, nous allons passer devant la DDE locale où travaillait le père de Roland. Le bâtiment est colossal pour les besoins du déneigement, mais aussi parce que certains pensaient pouvoir accueillir de grandes compétitions de ski, voire des Jeux Olympiques… Il faut remettre cela dans le contexte des années 30 en Allemagne.
Puis au détour d’un chemin, il nous est arrivé une chose qui n’arrive paraît-il qu’une fois dans sa vie : nous avons croisé un Tétras-Lyre. Il était au milieu d’un chemin, au-dessus de notre sentier. Il n’était pas farouche, il faisait le beau montrant son profil gauche, puis le droit !
Internet nous en a beaucoup appris sur cette espèce protégée. C’est la saison des amours pour eux et on a eu droit à la parade nuptiale. Quand il s’est rapproché de nous, on a compris qu’il protégeait son territoire et/ou sa famille. Roland qui arpente ce massif depuis plus de 50 ans n’en avait jamais vu, nous non plus !
Quel beau souvenir à garder dans nos mémoires qui pourra en plus être partagé et rafraichi avec les nombreuses photos et vidéos réalisées qui permettent d’entendre le chant si caractéristique du Tétras-Lyre !
Sur le chemin du retour, nous passons par Zweiseenblick (= vue sur 2 lacs) d’où on peut voir le lac de Schluchsee, le plus grand et le plus sauvage et en contrebas, celui de Titisee qui est plus aménagé pour le tourisme. On va vous épargner les explications aussi peu crédibles les unes que les autres sur l’origine du mot Titisee pour n’en retenir qu’une, Titicaca. Ce lac de la Cordillères des Andes dont le nom est gravé dans nos mémoires de collégien (on se demande bien pourquoi) a-t-il été à l’origine du Titisee ? ou est-ce l’inverse ? Lequel a influencé l’autre ? Dans l’état actuel de nos investigations, peut-être faudrait-il que les Randonnées Savoyardes organisent un séjour au Pérou pour savoir ? J
Nous rejoignons nos voitures en accélérant sur le dernier kilomètre car la pluie est revenue.
Les chiffres du jour : 19 kms, 500 m de dénivelé et 7 h de marche
La durée peut paraître longue mais nos guides étaient intarissables pour nous faire partager l’amour de leur région et comme on ne peut pas marcher et parler en même temps, on s’arrêtait souvent…
Patrick
Mercredi 26 avril 2026
Les gorges de la Wutach
Guides Friedbert Zapf et Karlheinz
Après la neige d’hier, le soleil pointe son nez.
Notre point de rencontre avec Karlheinz notre guide permanent et Friedbert ZAPF garde forestier se situe à BOLL.
Nous commençons notre descende vers les gorges
Les gorges de la Wutach ont été façonnées par l’érosion de la pluie et certainement par un bouleversement géologique.
Les gorges sont d’une hauteur de 60 à 170m de profondeur par endroit c’est une vallée
fluviale et sauvage où le silence est roi.
Les habitants du château détroussaient les riches commerçants de passage dans la région.
Notre descente nous emmène où jadis il y a eu une vie.
Un complexe de bien-être a été édifié à la fin du 19èmes siècle.
C’était un lieu prisé, notamment par des gens fortunés (Paris, Londres, Saint Petersbourg..)
Une source d’eau sulfureuse qui soignait certaines maladies de peau.
Friedbert nous montre de nombreux documents concernant les lieux, tels qu’ils existaient entre 1880 et 1960, date de leur démolition pour manque de clientèle, et nous parle de la période où un docteur et ses comparses voulaient faire du bien aux femmes ; ça faisait froid au dos.
Seule subsiste une chapelle, aujourd’hui désaffectée.
Ce sentier est constamment entretenu par les services de l’association FORÊT NOIRE
Des éboulements sont fréquents et nécessitent un remodelage du site.
Les berges sont habitées par des castors qui construisent des barrages et contribuent
à leurs détériorations.
Des ponts passerelles ont été construits pour permettre l’accès d’une berge à l’autre
Des vestiges d’anciens ponts sont toujours visibles et donnent l’ampleur des dégâts
provoqués par la nature.
Au détour d’un chemin une cascade s’offre à notre vue.
Nous faisons une halte pour notre grignotage de midi à un endroit qui, l’été, doit recevoir des dizaines de randonneurs et/ou de familles pour piqueniquer près d’un barbecue.
Nous passons ensuite par un endroit étrange où la Wutach remonte vers sa source. Ce phénomène reste toujours un mystère, une explication serait un champ magnétique très particulier.
Nous continuons notre route sur un chemin parfois boueux du fait de quelques
glissements de terrain, conséquence de l’érosion et des pluies
Notre parcours s’achève comme de tradition avec un pot à la buvette
13km de randonnée pour un dénivelé de 194 mètres environ
Une nouvelle journée agréable et enrichissante grâce aux explicitations fournis par nos
deux guides et pour la compréhension à notre cher ULRICH
Martine et Michel
Le soir une douzaine de personnes de près ou de loin concernées par le jumelage entre Sevrier et Schluchsee nous rejoignent pour dîner et pour discuter des possibilités pour intensifier à nouveau les relations. Il semble d’ores et déjà probable qu’un groupe vienne nous rencontrer en octobre à l’occasion de la Fête du Terroir à Sevrier.
Jeudi 27 avril 2023
Le Rappenfelsensteig
Guide Karlheinz Kandler
Nous partons en voiture jusqu’à Staufen à une dizaine de km de Fischbach.
Le « tour de la forêt primaire» nous emmène ce jeudi 27 Avril à travers des prairies, le long des lisières de la forêt et à travers des zones
forestières protégées.
Le sentier Rappenfelsensteig nous conduit à travers la forêt la plus profonde de la Forêt- Noire. Nous descendons dans la vallée profonde et étroite, jusqu’à la rivière Schwarza, par des sentiers
naturels et parfois aventureux
En chemin nous apercevons la centrale hydroélectrique de Schwarzabruck alimentée par le Lac où nous résidions. Schwarzabruck
Power Plant (tourism-bw.com)
Pique-nique à Muckenloch au fond de vallée .
Nous quittons la rivière et remontons jusqu’au Rappenfelsen, un rocher dont le nom vient peut-être des corbeaux (« Rabe » en allemand),
mais ce n’est pas certain.
Tout au long de notre marche notre Guide Karl nous a expliqué la différence entre les Sapins, Épicéas et Douglas. Les épines arrondies pour les sapins, plus pointues pour les Épicéas. Les épines
du Douglas sentant au toucher les agrumes.
À travers le Schwarzatal et les zones forestières protégées, le long des tas d’éboulis nous ne voyons hélas pas de chamois. Au-delà du Kuchelfelsen et du Rappenfelsen, nous passons devant de
nombreux points de vue, d'où nous aurions dû partiellement avoir une vue sur les Alpes .
Nous profitons tout de même de vues sur la Schwarzatal et le Wartbuck.
À l’enclos des animaux, nous avons l’occasion d’observer des daims. Importés par les Romains comme gibier sauvage, ils servaient principalement de fournisseurs de viande. Peu avant la fin de la
randonnée, nous voyons en lisière de forêt des panneaux expliquant l’histoire de la révolte paysanne du 16ème siècle, dont un des meneurs venait de Wartbuck.
14.7 kms Den 408m
Laurence et Bernard
Vendredi 28 avril
Vendredi 28 avril
Sankt Blasien, le Jägersteig (sentier des chasseurs) , le Schluchsee et le Riesenbühlturm
Guides Uwe Frommherz et Karlheinz
C’est une forte pluie qui nous fait renoncer le matin, en accord avec notre guide du jour, Uwe Frommherz (conseiller municipal et président de l’association locale de la Forêt Noire), de commencer notre randonnée. Nous repoussons le départ à 13h, puisqu’une amélioration du temps est annoncée. Nous partons alors d’abord à Sankt Blasien pour voir et visiter cette grande basilique qui est un bâtiment insolite pour une commune de 4000 habitants et mérite le détour, ce d’autant plus que l’architecte de la version actuelle était un français, Pierre Michel d’Ixnard..
Cette basilique St Blaise est en fait l’ancienne église de l’Abbaye bénédictine. Elle date du 9ème siècle. Toute l’histoire d’alors a fait que cette église fut placée sous la domination des Habsbourg et devint définitivement abbaye de souveraineté autrichienne. Des incendies ont frappé à plusieurs reprises le monastère, reconstruit de plus en plus grand et de plus en plus beau (1322-1526-1634)
Le Prince Abbé GERBERT (1764-1793) a bien contribué à l’essor de ce monastère devenu un vaste ensemble baroque avec un dôme de style début du classicisme.
Fin 17ème –début 18ème siècle le domaine conventuel comptait alors 100 prêtres et autres religieux.
Avec l’arrivée de Napoléon, l’ambiance religieuse s’estompe et la barbarie sévit gravement dans ce monastère alors inoccupé, loué à des industriels (fabrique d’armes, filature de coton), puis à nouveau incendiée. Par un heureux hasard, l’Ordre des Jésuites l’acquiert et y ouvre en 1934 un lycée avec internat. Fermé et transformé en hôpital militaire pendant la période Nazi. Il ouvre plus tard. En 2011 il accueille plus de 900 filles et garçons dont environ 660 élèves externes et 330 internes de toutes confessions et nationalités.
A la sortie de la basilique, il pleut toujours. Une petite collation, à l’abri, est la bienvenue.
Il est 13h, la pluie s’est arrêtée, comme par miracle. Direction Schluchsee. Nous rejoignons notre hôtel où nous attendent Karlheinz et Uwe. Malgré un ciel toujours gris, nous ne rechignons pas de les suivre en direction de la Fischbacher Höhe. Sur les hauteurs, un banc construit il y a quelques années par un mari éploré du décès de sa femme, invite le randonneur à s’asseoir et à profiter de la sérénité du lieu et à laisser vaguer ses pensées, les souvenirs étant ce qui reste vraiment.
Nous nous trouvons sur le Schluchtensteig qui par la suite nous mène au bord du Schluchsee que nous longeons jusqu’au pavillon Amalienruhe (=la sérénité d’Amélie).A ce lieu est lié une légende qui veut que dans l’ancien temps, bien avant la construction du barrage du lac, donc lorsque le niveau du lac était encore bien plus bas, les habitants de Schluchsee voulaient y construire leur église. Ils montaient donc de gros blocs de rochers à cet endroit. Hélas, le lendemain matin, ces rochers avaient disparu. Ils répétaient l’opération plusieurs fois, avec toujours le même résultat. Ils désignaient alors un des leurs pour veiller la nuit pour voir ce qui se passait. Le pauvre homme fut trouvé mort le lendemain matin. Ils ont donc estimé que leur plan de bâtir leur église ici n’était pas bien vu par une instance supérieure. De ce fait, l’église fut construite plus haut sur la colline où elle se trouve encore aujourd’hui.
Nos guides nous mènent ensuite à l’Hôtel Schiff, au milieu du village, établissement existant depuis 1562. Nous nous y attablons pour boire un café accompagné d’une pâtisserie qui pour beaucoup était une « Schwarzwälder Kirschtorte », la fameuse « Forêt Noire ». Trois membres du groupe s’en dissocient alors pour faire quelques courses dans le village, les autres décident de monter à la tour d’observation « Riesenbühlturm » qui domine Schluchsee et offre une belle vue sur les environs.
Uwe avait prévu que nous serions peut-être sans force, et pour nous restimuler, il nous offre plusieurs sortes d’eau de vie.
Ceci permit de monter allègrement les 140 marches jusqu’à la plateforme d’observation de la tour et de retourner ensuite à notre hôtel. Au dîner on nous a servi comme dessert à nouveau une « forêt noire », et il n’y a pas eu de refus.
Madeleine et Marie-Claude
Durée de la randonnée ~5 h, 14 km, dénivelé 404 m
Samedi 29 avril
Eh oui, celle belle semaine avait aussi une fin, nous devions retourner à la maison.
Pour adoucir le chagrin, après un départ vers 9h du matin, nous prenons la route de Neuhausen à Rheinfall pour admirer les chutes du Rhin. Avec leurs 23m de hauteur, cela ne ressemble pas aux chutes du Niagara, mais elles sont néanmoins très impressionnantes, surtout à cette époque où le débit d’eau est important.
Du parking, nous descendons au fleuve et en tournant à gauche, nous suivons le rivage jusqu’à un pont du chemin de fer que nous empruntons et montons au château Laufen. Nous ne trouvons pas tout à fait le chemin pour redescendre au niveau de l’eau, nous aurions probablement dû payer une entrée, alors que autrefois c’était gratuit. Ceci dit, nous trouvons un itinéraire pour rejoindre un pont piétonnier à 2 km en aval, passons sur l’autre rive et rejoignons notre point de départ.
Env. 5 km, 2 h et dénivelé 130m.
Retour à Annecy et environs vers 17h
Ainsi se terminent nos randonnées de la semaine avec un total d’environ 75 km de sentiers très variés, souvent bien boisés et dans une nature à l’état brut. Tout ceci dans la bonne humeur, c’était un groupe parfait, et je pense que tous les participants en gardent un bon souvenir.