Mardi 13 septembre - Le voyage
Nous sommes 13 pour ce séjour en étoile, du 13 au 19 septembre 2022, depuis Canazei, dans le Val di Fassa.
Pour Brigitte, Tintin et moi-même c’est le 3éme, mais nos 10 camarades vont découvrir les Dolomites Fassane, situées entre Bolzano à l'ouest, Cortina d'Ampezzo à l'est, et le Tyrol, pas bien loin au nord.
Comme les précédents, ce séjour débute par un long voyage (départ à 6 h 20 de Sevrier - arrivée à 17 h à Canazei), agrémenté par une longue pause pique-nique au bord du Lac de Garde à Peschiéra del Garda.
A l’hôtel Lupo Bianco, après l’accueil toujours aussi démonstratif de Bruna notre hôte, vient le moment du choix du menu du soir, puis l’installation.
1ére rencontre avec Fabrizio (le guide de l’hôtel) qui conseille d’aller au Piz Boé dès le lendemain, car les prévisions météo sont trop incertaines pour les jours suivants.
Au repas, découverte par nos 10 camarades des antipastis, variés et succulents.
Les Dolomites tirent leur nom de la « dolomite », roche calcaire nommée ainsi par Nicolas Théodore de Saussure en hommage à Déodat Gratet de Dolomieu, le géologue français du XVIIIe siècle qui fut le premier à l’étudier. Avant elles étaient couramment appelées " les « montagnes pâles"..
Mercredi 14 septembre Le Piz-Boe (3152 m)
Départ du Sas Pordoi (2950 m), après une montée en téléphérique depuis le Col Pordoi (2239 m).
Des nuages ce matin, mais l’espoir demeure, d’être accueilli au Sass Pordoï par l’habituelle vision soudaine d’un environnement lunaire et impressionnant dominé par l’énorme masse pyramidale du Piz Boé.
Hélas il n’en sera rien, dès la sortie de la gare téléphérique, nous sommes pris dans les nuages. Aucune visibilité.
Nous commençons par descendre parmi les rochers jusqu’au refuge de la Forcella del Pordoi,(2849 m), et nous poursuivons.
Il est parfois difficile de s’y retrouver dans cette grisaille bien dense, mais malgré tout nous remontons aisément jusqu’à la base du Piz Boe.
Brutalement c’est la montée sèche, avec ses vires et ses contreforts exposés ; mais en fait elle est facilitée par l’abondance des marches, câbles, et chaines.
Nous voici au sommet, toujours dans les nuages. Beaucoup de monde mais pas le vaste panorama habituel (le plus beau des Dolomites !)
Descente plein nord par le sentier pour « excursionnistes experts ». Mais voilà il est suréquipé (chaines, marches artificielles…) et le franchissement du saut rocheux ne pose aucune difficulté.
Le Refuge Boé (2871 m) où nous déjeunons a été rénové et agrandi.
Retour par le refuge de la Forcella del Pordoi et le chemin n°627. De très brèves éclaircies permettront d’apercevoir enfin le Piz Boe et son environnement proche, mais pas de panorama.
Le pot traditionnel est pris au Col PordoÏ.
Distance 8 km Durée 5 h 45 (pause méridienne comprise) D+ et D- 490 m
A l’hôtel, après la discussion habituelle avec Fabrizio, nous nous retrouvons dans un salon particulier. Myriam invite pour son anniversaire.
Jean Louis
Jeudi 15/09 Le Tour du Colac
Départ de Ciampac (2147 m), après une montée en téléphérique depuis Pénia (1489 m).
Départ 8h15 de l’hôtel pour Pénia. Là, une randonneuse a essayé de monter au téléphérique sans chaussures ! bien obligée de retourner à l’hôtel.
A Ciampac, où un troupeau (environ 80 têtes) de très jolis ânes, ânesses et ânons nous accueillent, nous prenons la direction de San Nicolo.
Au point culminant de la Forcia Negra à 2400 m un petit aller-retour sur la crête nous permet d’admirer d’un côté le val San Nicolo et de l’autre le Val Contrin.
Après quelques passages exposés mais bien sécurisés, nous débouchons dans le vallon de Ciamp de Mez. En chemin, des marmottes, des fleurs (centaurée, gentiane bleue), des bolets et des « culottes de gendarmes » (des coins de ciel bleu).
A 12h10, arrivée au refuge San Nicolo situé à 2340 m pour le repas.
Puis nous reprenons notre cheminement et contemplons, entre autres, la face sud de la Marmolada, la pointe de la Péna (plus haut sommet des Dolomites). Quelques gouttes de pluie et un bel arc en ciel nous annonce le grand beau.
Après la traversée de deux passerelles nous atteignons le refuge Contrin à 2016 m.
Retour bucolique, et notre agréable randonnée prend fin à 16h30. Le pot est apprécié à Canazei.
Distance : 14 km Durée : 7 h 00 (pause méridienne comprise). D+ 550 m D- 1070 m
Christian
Vendredi 16 septembre Le Tour du Sasso Lungo
Départ du Forcella del Sasso Lungo (2680 m), après une montée en télécabine depuis le Passo Sella (2213 m).
Les prévisions météo annonçant de la pluie pour l'après midi, il fut décidé une randonnée qui pouvait se terminer avec les capes de pluie, et à l’issue du point habituel avec Fabrizio ce tour a été préféré à celui du Sasso Piato.
Cette journée nous réserva bien des surprises...Le départ matinal pour rejoindre la télécabine peu ordinaire n’effrayait personne. Sauf qu’une fois arrivés sur place et au moment d’embarquer, Jean-Louis s’aperçoit qu’il a perdu son téléphone ; heureusement les locutrices d Italien ont eu l’idée d’appeler et c’est le gardien du parking qui l'avait retrouvé.
Une fois cette péripétie passée, restait à prendre des télécabines fort étroites prévues pour 2 personnes " minces " où les employés vous attrapent et vous précipitent à l’intérieur avant de verrouiller la porte...et c’est pareil pour la sortie...le bras de Tintin en porte les stigmates...
Le départ de la randonnée à 2680 m et par 7⁰ peut alors commencer, le décor est grandiose et le ciel bleu nous permet d’entamer une descente vertigineuse parmi les parois mythiques.
La concentration est nécessaire pour garder l’équilibre mais les décors fantastiques invitent à de nombreuses pauses photos...Le passage au refuge Vicenza 2253m donne encore l’occasion de quelques clichés et d’apprendre que le drapeau aux 3 couleurs est celui de la province de Trentin-Haut-Adige (qui possède également sa langue propre (Le Ladin).
Au fur et à mesure que nous contournons le Sasso Longo des paysages Dolomitiques différents apparaissent et c’est l’occasion de faire le point sur les sommets environnants. Et puis ensuite nous abordons, toujours sous le soleil, une longue montée en balcon vers le col sans nom (Xavier avait glissé là, donc...col Xavier pour les RS).
La suite du contournement nous réserve d'autres surprises. Tout d'abord un gros névé qui, sous l'effet du réchauffement montre des concrétions en forme d’écailles de poisson...
Le groupe remarque que le beau temps nous suit...ce qui justifie le dicton de Mylène " qui écoute trop la météo ne prend jamais son sac à dos" que les uns et les autres déclinent sous d’autres formes...
Nous arrivons enfin au refuge restaurant Emilio Comici, promis par notre animateur...Il nous avait décrit un contexte VIP, nous n’avons pas été déçus...le grand luxe des toilettes, la carte avec les photos des plats qui se sont révélés savoureux et la vue ensoleillée sur le massif de la Selle...Certains ont remarqué les salons à manger pivotants pour profiter du soleil tout en étant à l’abri du vent et d’autres chaises géantes.
Finalement, il s’est mis à pleuvoir lorsque nous étions en train de boire un pot à notre retour ...
Chacun garde en mémoire ces paysages fabuleux ! Une descente de 880m pour un dénivelé ascendant de 355m et 8,5km...Durée 7 h 00 (pause méridienne comprise).
France
Samedi 17 septembre La Cime n° 11 du Groupe Monzonni (2514 m)
Départ du Val Monzonni (1620 m).
Le « groupe Monzonni » est un ensemble de 12 tours, ou cimes, dont, apparemment, seule la plus haute (2637 m) porte un nom, la Pointe Vallacia. Les autres sont numérotées.
4éme jour de notre séjour dans les Dolomites, Jean Louis nous propose de prospecter un nouveau secteur, la cime n° 11.
La veille, nous sommes informés qu’une course cycliste est organisée sur notre trajet et que les routes seront fermées à partir de 8h30. Nous devrons donc quitter l’hôtel avant.
Mais surprise, a notre réveil, nous découvrons que la neige tombe à gros flocons. La question se pose : Que fait-on ?
Les dernières prévisions météo indiquent que la neige devrait rapidement cesser. Aussi, il est décidé de partir pour la randonnée programmée.
Départ du parking (1614 m) à 8h50, température 4 degrés, conditions hivernales !! mais la neige va vite cesser de tomber.
Nous traversons une forêt où Antonio STRADIVARI, luthier mondialement connu, venait choisir les arbres pour faire ses violons.
Nous suivons un moment le Kanyon Forra del Monzonni, mais pas aussi spectaculaire que « nos » gorges du Fier …
Tout est blanc et nous avançons sur un large chemin pour ensuite prendre le sentier qui nous emmène au refuge. Quelques facétieux ne résisteront pas à la bataille de boule de neige !
Nous arrivons à 11h00 au refuge Vallacia, trop tôt pour déjeuner. Nous décidons de tenter notre objectif, la neige n’arrête pas les randonneurs randonneuses savoyards !!!!
Les plus aguerris font la trace et le groupe progresse sur la pente enneigée, mais le vent, trop fort, contrarie nos projets : à 2 430 m, 70 m avant la cime UNDICI nous sommes contraint de redescendre au refuge.
Un repas simple et savoureux nous réconforte et nous réchauffe.
Malgré le temps, plusieurs autres groupes ont rejoint le refuge.
Nous repartons à 13h 45, toujours avec du vent, mais avec le soleil. Le panorama est splendide.
Nous arrivons aux véhicules à 15h15. Le pot est pris à Pozza di Fassa. Les chocolats chauds bien épais régalent certains d'entre nous.
Nous avons fait 830 m de dénivelé et parcouru 9,8 km, en 6 h 15 (pause méridienne comprise).
Irène
Dimanche 18 septembre Le Passo Principe (2600m)
Départ de Ciampédie (1998 m) après une montée en téléphérique depuis Vigo di Fassa (1393 m).
Il est 8h15, quand notre groupe quitte le parking de l’hôtel Lupo Bianco, destination Vigo di Fassa. Le thermomètre extérieur affiche 2°.
Sitôt arrivés, nous prenons la télécabine qui nous monte rapidement à Ciampédie, lieu de départ de notre rando. Le paysage est époustouflant.
Nous empruntons un très agréable chemin dans une forêt de mélèzes et de pins cembro. Nous dépassons le refuge Gardeccia (1949m). Le paysage devient minéral. C’est d’ailleurs cette roche blanche (la dolomite) qui a été choisie pour la construction du Dôme de Milan.
De loin, nous apercevons notre prochaine étape : le refuge Vajolet, édifié sur un piton rocheux à 2243m d’altitude. La pente est soutenue et nous n’hésitons pas à faire quelques pauses pour admirer les pointes vertigineuses qui surgissent au fur et à mesure de notre progression.
Un vent froid nous surprend. Le refuge Vajolet dépassé, nous poursuivons notre rando avec prudence car la neige tombée la veille, est encore présente par endroits.
Le refuge Principe (2600m) est atteint à midi. Deux tables ont été réservées et nous apprécions un plat chaud servi par de sympathiques italiens.
Une heure plus tard, il est temps de repartir. La neige a fondu. La descente se fait sans difficulté.
Le pot de l’amitié est pris avant de redescendre en télécabine. Il est 16h30 quand nous rejoignons le parking.
Distance : 15 km Dénivelé : 750 m Durée 7 h30 (pause méridienne comprise).
Myriam et Catherine
Lundi 19 septembre - Le retour
Le voyage a été bien long (2 heures de plus que les précédents) en raison d’embouteillages importants sur les autoroutes italiennes, notamment celui du matin consécutif à un accident.
La pause pique-nique au bord du Lac d’Iseo en fut écourtée.
Mais ces désagréments ne me font pas oublier tout ce qui a précédé.
Malgré l’instabilité de la météo qui a régulièrement conduit avec l’aide de Fabrizio à adapter le programme, nous avons traversé de beaux villages, fait de bien belles randonnées, parcouru des montagnes et des sites magnifiques et variés, avec des refuges à la hauteur de leur réputation, le tout dans un environnement qui nous est inhabituel.
Sans oublier la qualité de l’hôtel et de l’accueil.
Enfin, merci à tous mes camarades pour leur compréhension, et leur indéfectible bonne humeur. Et plus particulièrement à :
- Brigitte, Isabelle, Myriam, Rosanne (qui n’était pas là), et Tintin, pour leur aide.
- Catherine, Christian, France, Iréne, Myriam pours leurs photos et(ou) compte rendus.
Jean Louis